À la première personne : Ludovic Fabregas
Le jeudi 12 mars. C'est la date de notre dernier entraînement. Je me souviens parfaitement de ce moment-là. Nous préparions le derby contre le FraikinGranollers en Liga Sacyr ASOBAL, après avoir remporté la Coupe du Roi le 8 mars dernier au sein de la Caja Mágica de Madrid : Nous avions envie de jouer pour défendre les couleurs du Barça, comme d'habitude.
Pour la première fois, les choses étaient différentes. Des matches annulés, les entraînements aussi... La Ciutat Esportiva qui ferme. Je me suis dit que ma vie allait changer dans tous les cas. Les voyages, les repas avec l'équipe, les cafés avant l'entraînement, les anecdotes de notre médecin préféré, le travail acharné avec notre entraîneur qui nous motive... Tout était fini...
Notre agenda est bousculé et notre travail aussi. Notre vie entière a changé ! Tout est différent aujourd'hui. Vivre sans notre passion, en restant chez nous, ce n'est pas la même chose. Sans handball, je dois faire du sport sur ma terrasse sans matériel, regarder des séries et dessiner. Au final, il faut s'occuper et faire en sorte que cette période se passe du mieux possible. Mais je pense tous les jours à une seule chose : reprendre la saison.
Je parle souvent avec mes parents pour prendre des nouvelles d'eux et de mon pays, la France. Je suis en contact avec tout le monde car nous vivons une situation critique et il faut rester ensemble malgré la distance. Nous nous appelons tous les jours par WhatsApp et, heureusement, tout le monde va bien, même ma grand-mère, qui vient de fêter son anniversaire. Quand je parle, avec elle, je pratique mon catalan.
Nous restons forts et unis car c'est notre façon d'être et il n'est pas question qu'il en soit autrement.
Mes coéquipiers et mon Club me manquent mais aujourd'hui, pour le bien de tous et pour surmonter cette crise on reste #EnsembleÀLaMaison.
Nos retrouvailles n'en seront que plus belles, culers.
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