Pau Cubarsí : "Je vis un rêve éveillé"

Pau Cubarsí est en état de grâce. Malgré son jeune âge, il est titulaire avec le Barça, son Club formateur, et ses dernières prestations l'ont propulsé sur le devant de la scène. Face à Naples et l'Atlético de Madrid, il a affiché un niveau proche des meilleurs, en neutralisant des stars du football comme Osimhen et Morata. Entretien avec un joueur du futur Barça, mais aussi du présent. 

Pau, comment te sens-tu en ce moment avec tout ce que tu vis ?

Pour le moment, j'ai l'esprit tranquille. Mes amis et ma famille m'aident à garder les pieds sur terre, ce qui primordial. Je vis tout ça avec beaucoup de calme.

On ne dit que du bien de toi. Est-ce que ça te donne une forme de pression ?

C'est sûr mais au Barça on joue toujours avec une forme de pression supplémentaire, car défendre cet écusson et ce maillot, c'est une des choses les plus importantes du monde pour moi . La pression nous rend meilleurs. Nous le montrons actuellement.

Que ressent un jeune de 17 ans quand les supporteurs du Club de sa vie l'ovationnent ? 

C'est une grande fierté car c'est mon Club. Quand je suis sur le terrain, je ne pense pas à mon âge. Je suis un joueur de plus, qui veux aider l'équipe. J'essaie de tout donner.

Face à Naples, tu as été élu MVP lors de ton premier match en Ligue des Champions. Tu as été surpris ? 

À vrai dire, je croyais qu'ils se moquaient de moi. Mais quand ils me l'ont donné, j'ai été fier et content du travail de toute l'équipe. C'est un prix personnel mais rendu possible par les coéquipiers et la victoire. 

Xavi confie que son rythme cardiaque baisse quand tu as le ballon car il sait que tu prendras la bonne décision. Qu'est-ce tu en penses ? 

C'est un privilège que Xavi parle ainsi de moi. Non seulement c'est mon entraîneur mais c'est aussi un des meilleurs joueurs de l'histoire. S'il dit du bien de moi, c'est forcément agréable. Je suis content qu'il me fasse confiance. Je pense qu'avec les autres jeunes de l'équipe, nous savons saisir les opportunités qu'il nous offre.

Quels sont les joueurs qui t'ont le plus aidé dans le vestiaire ?

Tout le monde, car nous sommes très unis. Mais je dirais que Ronald Araujo et João Cancelo. Le premier sur le plan tactique et personnel et le 2e car il fait toujours des blagues et apporte de la joie dans le vestiaire. 

Ils t'ont donné un surnom dans le vestiaire ? 

Ils me chantent “Cu-Cu-Cubarsí”, comme les supporteurs. Ça me fait plaisir. Je vis un rêve éveillé.

Quels sont tes référents ?

J'ai toujours dit que mes idoles étaient Puyol et Piqué. Puyol pour son charisme, son ambition et son caractère, sur le terrain et en dehors. Et Piqué, je le vois depuis que je suis petit à la télé et j'adorais son style. Je prends exemple sur ses actions défensives. 

Comment définirais-tu ton copain de la Masia, Lamine Yamal ?

Lamine est un joueur essentiel malgré son âge. En un contre un, face au but, c'est un phénomène. J'ai vécu de nombreuses années avec lui et je sais de quoi il est capable. En plus, c'est un très bon mec. Il essaie toujours d'aider les autres et de faire des blagues. Je suis content pour lui. Sa présence dans le vestiaire m'aide à me sentir bien. Il sait comment je suis et moi aussi. 

Face au PSG en Ligue des Champions, à quel type de matches t'attends-tu ? 

Il nous tarde de jouer ces rencontres. Après quatre années sans être en quarts de finale, nous ne lâcherons rien. Les supporteurs vont prendre du plaisir devant ces matches et les joueurs devront répondre présents. Nous devons nous transcender pour aller en demi-finales.